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Danscette optique, l’âme rassemblait les systèmes vitaux qui fonctionnaient à l’intérieur du corps ; le corps était de nature tangible, tandis que l’âme n’était ni un organisme ni un objet physique. Si Aristote s’accordait avec Platon sur l’idée que les âmes étaient différentes des corps, il pensait néanmoins qu’une âme ne pouvait pas exister indépendamment du corps.
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Pourêtre assuré qu'un objet réel correspond à mon concept, que donc ce concept n'est pas une forme vide, il faut un contenu intuitif : seule la perception peut m'apporter la preuve qu'il existe bien quelque chose qui correspond dans le réel au concept que j'ai dans mon entendement. Or, percevoir, c'est toujours et nécessairement percevoir dans le temps et dans l'espace (tous les
nonton film miracle in cell no 7 korea. Forum Futura-Sciences les forums de la science MATHEMATIQUES Epistémologie et Logique archives La science est-elle une croyance? Affichage des résultats 1 à 30 sur 170 15/06/2012, 00h35 1 mrhyd La science est-elle une croyance? - La démarche scientifique se basant sur différents postulats, pour vous relève-t-elle de la croyance, comme l'affirme Nietzsche? Cette position est largement accepté dans les milieux philosophiques mais ne remet en rien sa légitimité. Avez-vous aussi remarqué que cette position n'est souvent pas admise dans les milieux scientifiques? - 15/06/2012, 06h39 2 Re La science est-elle une croyance? On est bien obligé de "croire" en certains postulats. Mais à l'évidence, il faut croire que ça fonctionne quand même mieux que la croyance en d'autres postulats... 15/06/2012, 07h07 3 Re La science est-elle une croyance? Salut, Il est clair que dans toute démarche il y a des croyances, ne fut-ce que la croyance en la démarche ! En science on pourrait certainement dire - la croyance aux résultats expérimentaux. Indépendamment de leur justesse par rapport aux résultats attendus, une erreur expérimentale est toujours possible. Ici il s'agit plutôt de "l'aiguille indique 10, je le vois, donc je le crois". - la croyance en la méthode scientifique. Et en particulier au caractère rationnel. Le fait de pouvoir prédire des résultats expriment forcément une certaine croyance en la validité au moins partielle de nos modèles et au fait que le monde qu'elle décrit obéit aussi à une certaine logique. Cette croyance n'a pas toujours été de mise. Avant la naissance de la science moderne, on considérait que le ciel était la perfection et notre niveau le monde imparfait et qu'il était donc impossible de reproduire des résultats avec précision, d'autant que ces résultats étaient soumis aux choix de Dieu. Mais ces croyances vont de soit. Comment faire de la science ou même d'autres choses si on considère que tout ce que l'on voit est irréel ou hallucinatoire et si on pense que toute prédiction, quelle qu'elle soit, n'est qu'un jeu de pile ou face sur lequel on n'a aucune maîtrise ? De fait, ce n'est donc pas vraiment dans ces sens là que l'on parle de croyance, au sens courant, habituel. Si l'on admet plutôt le sens habituel croire sans preuve ni même indice probant, donc sans aucun des deux éléments ci-dessus que sont l'observation et la déduction, alors on peut sans crainte dire que la science n'est pas une croyance pas nécessairement le scientifique, tout scientifique ayant sa propre vision du monde, ses espoirs, ses convictions,.... "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." Gould 15/06/2012, 07h24 4 Re La science est-elle une croyance? Envoyé par Académie Française Croyance I. Action de croire. 1. Syn. vieilli de Crédibilité. Cela passe toute croyance. 2. Par opposition au savoir rationnel et à la certitude objective. Conviction intime, concernant l'existence d'un être, la réalité d'une situation, la probabilité d'un évènement. Un héros guidé par la croyance en sa mission. Une attitude inspirée par une croyance secrète au destin, en une nature bienfaisante. La croyance accordée à des pratiques superstitieuses. La croyance à la paix universelle, à sa possibilité, à sa réalisation future. La croyance au surnaturel, en un principe divin qui serait à l'origine du monde. La croyance à l'immortalité de l'âme. 3. RELIG. Syn. de Foi. La croyance en Dieu. La croyance au Dieu des chrétiens. II. Par méton. Ce qui est cru, ce qui fait l'objet de l'assentiment. 1. Toute opinion, quel que soit son fondement ; en particulier, conception d'ordre moral, politique, religieux. Analyser la représentation du monde et les croyances traditionnelles d'un groupe ethnique. Respecter les croyances et les convictions de chacun. La découverte de Galilée ébranla bien des croyances. Une croyance bien établie, fort répandue dans certains milieux. 2. RELIG. Le contenu de la foi, les propositions d'une religion révélée. Les croyances des chrétiens, des juifs, des musulmans. Une croyance fondée sur la Bible, sur le Coran. La science est donc une "croyance" au sens sans grand intérêt, et partiellement Pas du tout au sens et évidemment Néanmoins le mot "croyance" étant tellement connoté par son acception religieuse qu'à le dire ainsi, on fait le lit de tous les pseudo- ou pata-scientifiques. Plutôt que de dire que "je crois" en la loi de la pesanteur, je préfère dire qu'en utilisant cette loi, je peux décrire prédire des phénomènes que tout un chacun peut constater. Je suis Charlie. J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse Aujourd'hui A voir en vidéo sur Futura 15/06/2012, 08h00 5 Re La science est-elle une croyance? Bonjour DeeDee81 et Mediat ont resume deja beaucoup de chose. Par contre, contrairement a d autres "croyance", la science a un cote operationnel Ton PC, les medicaments, etc. ca marche. A notre echelle, les modeles fonctionnent suffisamment bien pour que leur resultats et pas les modeles soit certains ++ 15/06/2012, 08h23 6 Re La science est-elle une croyance? Envoyé par Médiat Plutôt que de dire que "je crois" en la loi de la pesanteur, je préfère dire qu'en utilisant cette loi, je peux décrire prédire des phénomènes que tout un chacun peut constater. Une autre façon de le dire Plutôt que de dire que je crois en la loi de la pesanteur, je préfère dire que je fais comme si elle était vraie, et opérationnellement, cela marche ce qui affirme mon accord avec GrisBleu. On peut aussi mettre la réfutabilité sur le tapis, afin de séparer "croyance scientifique" et croyance religieuse, mais en sachant que le Dalaï Lama a affirmé qu'il était près à revoir les idées fondamentales du Bouddhisme, si la science les réfutaient néanmoins, ce n'est pas la même chose. Je suis Charlie. J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse 15/06/2012, 08h30 7 Re La science est-elle une croyance? Bonjour à tous. Envoyé par Médiat La science est donc une "croyance" au sens sans grand intérêt, et partiellement Pas du tout au sens et évidemment Néanmoins le mot "croyance" étant tellement connoté par son acception religieuse qu'à le dire ainsi, on fait le lit de tous les pseudo- ou pata-scientifiques. Plutôt que de dire que "je crois" en la loi de la pesanteur, je préfère dire qu'en utilisant cette loi, je peux décrire prédire des phénomènes que tout un chacun peut constater. Je plussoie car sans terme ou définition pour différentier deux processus, concepts, croyances, il et possible de tenir le raisonnement qui déduirait que puisque la science est une croyance, elle à la même valeur ou légitimité qu'une autre croyance et on aurait alors bien du mal à déterminer, in fine, ce qui est objectif ou rationnel si tant est également que la croyance en une logique ait plus de valeur j'allais écrire validité qu'une affirmation à laquelle on croit. Envoyé par Deedee81 De fait, ce n'est donc pas vraiment dans ces sens là que l'on parle de croyance, au sens courant, habituel. Si l'on admet plutôt le sens habituel croire sans preuve ni même indice probant, donc sans aucun des deux éléments ci-dessus que sont l'observation et la déduction, alors on peut sans crainte dire que la science n'est pas une croyance pas nécessairement le scientifique, tout scientifique ayant sa propre vision du monde, ses espoirs, ses convictions,.... Tout à fait on ne peut pas baser une "preuve ou un indice probant" sur une croyance ou alors il faut lui donner un statut particulier qui n'en fait plus vraiment une croyance ; il faut quelque chose qui ne soit pas une croyance qui permette de reconnaitre ou déterminer une preuve ou dire que l'indice est probant et lui donner une "légitimité" sinon Galilée n'aurait pas plus raison que ses inquisiteurs, au contraire puisqu’à partir du moment ou on parle de croyance, il n'est pas inadmissible que la majorité ait "raison" - ne serait-ce que parce que les intéressés le croient - . De toutes façons, soit on se place dans le domaine scientifique et c'est est ce qui permet de discerner une croyance d'autre chose, soit on se place dans le domaine philosophique, religieux ou personnel et beaucoup de choses sont permises mais qui n'ont plus grand chose à voir .... Peut être que ce fil pourra éclairer l'auteur 15/06/2012, 11h04 8 Re La science est-elle une croyance? pour savoir il faut d'abord croire on ne peut pas dire "je sais que P, mais je ne crois pas que P" par contre on peut dire "je crois que P, mais je ne sais pas que P". Une connaissance est une croyance vraie et justifiée; la croyance est le fait de tenir quelque chose pour vrai, et ceci indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité. La science est une connaissance mais à ce titre elle est d'abord une croyance au sens large. salut à tous! 15/06/2012, 12h02 9 Re La science est-elle une croyance? la science est une connaissance; une connaissance est d'abord une croyance, ensuite il faut que cette croyance soit vraie et qu'elle soit justifiée. "La croyance est le fait de tenir quelque chose pour vrai, et ceci indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité." 15/06/2012, 12h46 10 Re La science est-elle une croyance? bonjour croyance dans le sens de religion? 15/06/2012, 14h25 11 Re La science est-elle une croyance? Envoyé par snoosha croyance dans le sens de religion? on confond souvent les deux; une croyance est une chose en laquelle on croit; elle peut être fondée ou non. On peut croire que P, mais ne pas savoir que P; par exemple on peut croire aux anges mais ne pas savoir s'ils existent. Par contre on ne peut pas dire je sais que P mais je ne crois pas que P; par exemple je sais l'attraction universelle je sais qu'elle est vraie mais je n'y crois pas. 15/06/2012, 23h00 12 mrhyd Re La science est-elle une croyance? bonjour croyance dans le sens de religion? Croire n'est pas forcément synonyme de spiritualité ou autre mysticisme. Un des postulats de la science est de considérer la Nature comme continue. 15/06/2012, 23h02 13 Re La science est-elle une croyance? Envoyé par mrhyd Un des postulats de la science est de considérer la Nature comme continue. Pourriez vous expliquer ce que ça veut dire, svp ? 15/06/2012, 23h07 14 mrhyd Re La science est-elle une croyance? Pourriez vous expliquer ce que ça veut dire, svp ? Que la nature suivra demain les mêmes lois qu'elle suit aujourd'hui. Tout simplement ... 15/06/2012, 23h43 15 Re La science est-elle une croyance? Envoyé par mrhyd Que la nature suivra demain les mêmes lois qu'elle suit aujourd'hui. Tout simplement ... Qu'est ce qui pourrait vous faire penser que demain, ces lois, découvertes ou non, ne seraient plus valides et pourquoi ? Plus concrètement, par exemple et si je vous ai compris, qu'est ce qui peut vous faire penser que demain, je pourrais sauter sur la lune, m'y baigner puis me téléporter dans le soleil pour me sécher ou alors que votre ordinateur va se mettre à faire du café qui va vous tuer et votre logement vous phagocyter par exemple, hein ? 16/06/2012, 00h03 16 mrhyd Re La science est-elle une croyance? Qu'est-ce qui pourrait vous faire penser le contraire? Pour le passage science fiction je pense que c'est hors sujet. Quand à mon ordinateur en effet il fait mon café grâce à un script synchronisé avec iCal iCloud, Outlook, Exchange, ... Dernière modification par mrhyd ; 16/06/2012 à 00h06. 16/06/2012, 01h01 17 Re La science est-elle une croyance? Envoyé par mrhyd Quand à mon ordinateur en effet il fait mon café grâce à un script synchronisé avec iCal iCloud, Outlook, Exchange, ... Merci de la précision, alors quelle est la dernière fois que vous n'avez pas pu faire votre café parce que ces lois avaient changées ? Mais surtout, comptez vous l'utiliser demain et qu'est ce qui peut vous faire croire que ça va marcher ? Par ailleurs Envoyé par mrhyd Que la nature suivra demain les mêmes lois qu'elle suit aujourd'hui. Tout simplement ... Il faudrait d'ailleurs écrire pour être exact, qu'il est nécessaire d'utiliser les lois dans leurs domaines de validité pour qu'elles puissent s'appliquer, comme pour toutes les lois et que c'est donc simplement une condition d'utilisation - sinon, on ne l'utilise pas !. Les physiciens ont des raisons de penser qu'il n'en a pas été toujours ainsi big bang donc qu'il pourrait ne pas en être toujours ainsi et c'est la raison pour laquelle il n'affirment justement pas ça de plus, il serait étonnant que ces même physiciens ou même n'importe quel pékin ne s’aperçoivent pas que ces lois qui régissent le monde à chaque instant ne marchent plus. En tout cas, le minimum pour avoir une discussion scientifique sur un forum scientifique, c'est de ne pas utiliser les "lois" en dehors de leur domaine de validité donc au moins que "la nature les suit", sinon il est possible d'affirmer absolument n'importe quoi, n'importe comment en parlant de "demain" et cela sort du domaine scientifique, sauf s'il s'agit de déterminer scientifiquement ces changements. 16/06/2012, 07h01 18 Re La science est-elle une croyance? Je ne comprends pas le débat dans les derniers messages. J'ai l'impression que les objections de Myoper ne répondent pas au point posé. Il est clair qu'une "croyance" essentielle est que cela a un sens, que c'est utile, d'extrapoler du passé des connaissances applicables au futur. Considérer que la science permet des prédictions d'une grande fiabilité repose là-dessus. Si on considérait que le domaine de validité des lois se limitait au passé, la science ne serait qu'une description du passé sans application pour prévoir, prendre des décisions et agir. Il s'agit d'une "croyance" au sens où c'est la question de l'induction. L'induction est rétive à toute "preuve logique". Si on argumente en disant qu'extrapoler du passé pour prévoir le futur est justifié parce que ça a bien marché dans le passé, on fait un raisonnement circulaire. Par contre la science ne postule pas qu'extrapoler du passé donnera une prédiction certaine. Au contraire. La science est un processus avec "ré-évaluation" si une prédiction se révèle incorrecte, alors on "change" les lois de manière a ce que la description du passé redevienne cohérente. La "croyance" n'apparaît pas dans la science, mais dans son application, dans les "paris" sur le futur qu'on se permet en se basant sur les connaissances qu'on appelle "science". Ce genre de croyance est valable pour toute connaissance, qu'on l'affuble du terme scientifique ou non. Les applications sont ce qui rend la science intéressante, ce qui guide son développement. La science progresse quand la qualité des prédictions qu'elle permet augmente. Une croyance particulière à la science revient à croire que la science peut progresser, qu'on pourra toujours trouver ré-évaluer les "lois" en de nouvelles "lois" quand les premières faillent à prédire correctement. Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse. 16/06/2012, 08h45 19 Re La science est-elle une croyance? D'accord avec tout, j'ai du alors mal m'exprimer. Envoyé par Amanuensis Il est clair qu'une "croyance" essentielle est que cela a un sens, que c'est utile, d'extrapoler du passé des connaissances applicables au futur. Considérer que la science permet des prédictions d'une grande fiabilité repose là-dessus. Si on considérait que le domaine de validité des lois se limitait au passé, la science ne serait qu'une description du passé sans application pour prévoir, prendre des décisions et agir. Il s'agit d'une "croyance" au sens où c'est la question de l'induction. L'induction est rétive à toute "preuve logique". Si on argumente en disant qu'extrapoler du passé pour prévoir le futur est justifié parce que ça a bien marché dans le passé, on fait un raisonnement circulaire. Par contre la science ne postule pas qu'extrapoler du passé donnera une prédiction certaine. Au contraire. La science est un processus avec "ré-évaluation" si une prédiction se révèle incorrecte, alors on "change" les lois de manière a ce que la description du passé redevienne cohérente. La "croyance" n'apparaît pas dans la science, mais dans son application, dans les "paris" sur le futur qu'on se permet en se basant sur les connaissances qu'on appelle "science". Ce genre de croyance est valable pour toute connaissance, qu'on l'affuble du terme scientifique ou non. Je ne veux pas dire que le domaine de validité des lois se limite au passé , j'ai simplement fait cette tautologie que les lois ne peuvent s'appliquer que si elles s'appliquent et que la science ou méthode ne l'ignore pas j'avais initialement posé des excuses pour ça mais j'ai cru qu'elles auraient mal été interprétées . Je voulais surtout faire la différence entre le fait de prédire "que x est plus ou moins probable si les conditions z sont remplies" et on peut le vérifier, et celui de dire "que y est vrai" et n'est pas vérifié la plupart du temps ou pas suffisamment pour pouvoir le prédire. C'est la différence entre "croyance" que tu évoques et "qui rend ses applications intéressantes" qui n'est pas affirmée comme certaine et croyance au sens général qui ne prédit rien d'objectif ou "concrètement" utilisable et est donnée comme certaine, que je veux faire. J'ai oublié de dire qu'extrapoler du passé pour prévoir le futur est justifié parce qu'il n'y a rien de mieux pour ça de proposé pour l'instant et donc que c'est bien "une "croyance" essentielle que cela a un sens, que c'est utile, d'extrapoler du passé des connaissances applicables au futur" donc que la croyance n'apparait pas, comme tu dis aussi, dans la science mais dans son application et c'est un autre débat. Envoyé par Amanuensis Une croyance particulière à la science revient à croire que la science peut progresser, qu'on pourra toujours trouver ré-évaluer les "lois" en de nouvelles "lois" quand les premières faillent à prédire correctement. Exact, c'est pourquoi je me suis contenté de dire que tout un chacun s’apercevrait que ces lois ne s'appliquaient plus mais même ça n'est pas exact car ça supposerait que nous même ne fonctionnions pas différemment ou pas suffisamment différemment pour nous en rendre compte ce qui amène directement à notre survie dans ces conditions et la possibilité même de faire ces constatations et je n'ai pas voulu rentrer dans ces considérations re ; pour moi, ça sort carrément du domaine scientifique. D'une manière générale, on pourrait dire que tout est croyance avec une gradation continue entre celles qui ne permettent pas de prédire quoique ce soit et celles qui permettent des progrès objectifs mais sauf à chaque fois, accompagner le mot d'un texte de la longueur de ce fil et argumenter vis à vis des "autres" croyances, il n'y aurait pas moyen de faire la différence entre elles. Au lu du titre, j'ai l'impression qu'a la question " La démarche scientifique se basant sur différents postulats, pour vous relève-t-elle de la croyance, comme l'affirme Nietzsche? ", l'auteur attend comme réponse oui ou non car si on la prend "tel que", il n'y a pas plus de raison objective de faire de la science qu'une religion tant que l'auteur n'a pas expliqué ce qu'il entendait par "légitimité". . 16/06/2012, 09h17 20 Re La science est-elle une croyance? Envoyé par mrhyd La démarche scientifique se basant sur différents postulats, pour vous relève-t-elle de la croyance, comme l'affirme Nietzsche? Il faut définir au préalable ce que l'on entend par "démarche scientifique" et "croyance". J'y vais de mes définitions -La démarche scientifique repose sur le principe suivant l'expérience est le seul critère de validité d'une idée. Exemple "Il y a un verre sur la table". Si plusieurs personnes saines d'esprit voient un verre sur la table, cet énoncé est valide. -Croire signifie considérer comme vrai des faits qui ne sont pas démontrés pas l'expérience. Exemple "Je crois qu'il y a un verre sur la table." Je n'en suis pas sûr parce que je ne l'ai pas sous les yeux. Par exemple je me souviens en avoir vu un, mais pour une raison ou pour une autre je ne suis pas certain qu'il y en ait effectivement encore un. Par conséquent la science est absolument le contraire d'une croyance. Pour ce qui est de l'argument selon lequel la science considère que les lois de la nature seront les mêmes dans le futur c'est faux. Si l'expérience démontre le contraire, ces lois seront modifiées. L'histoire comporte de nombreux exemples similaires, par exemple la mécanique quantique. Quand les lois de la mécanique classique se sont révélées non prédictives à petite échelle pour simplifier, elles ont été modifiées. 16/06/2012, 09h46 21 Re La science est-elle une croyance? Envoyé par myoper Au lu du titre, j'ai l'impression qu'a la question " La démarche scientifique se basant sur différents postulats, pour vous relève-t-elle de la croyance, comme l'affirme Nietzsche? ", l'auteur attend comme réponse oui ou non car si on la prend "tel que", il n'y a pas plus de raison objective de faire de la science qu'une religion tant que l'auteur n'a pas expliqué ce qu'il entendait par "légitimité". Oui. Cela a toujours été la difficulté principale dans les discussions ce n'est pas la première ! sur le sujet. Selon ma manière de voir, la démarche scientifique est "minimale", au sens où tout ce qu'on peut y voir comme "croyance" se retrouvera dans tout autre système de pensée. C'est cette minimalité qui est pour moi la "raison objective" de se baser, dans la prise de décision, sur la science plutôt qu'autre chose ; et donc de faire progresser les connaissances selon la démarche scientifique plutôt qu'autrement. Car toute autre approche demande des "croyances" supplémentaires, inutiles si le résultat est le même qu'atteint par la démarche scientifique cf. le mot de Laplace et fondatrices pour les autres résultats. Du moins pour tout ce qui est moyens, la démarche scientifique ne traite pas des buts, c'est ce qui laisse une place à la philosophie et apparentés. Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse. 16/06/2012, 11h29 22 invite6754323456711 Invité Re La science est-elle une croyance? Envoyé par Vladzol -Croire signifie considérer comme vrai des faits qui ne sont pas démontrés pas l'expérience. L'expérience ne démontre rien. Elle rend plausible les idéalisations que nous construisons au travers de nos théories qui nous permettent de baitir des modèles et des observables. Les Modèles + observable nous permettent d'interpréter la collecte statistique de données que nous réalisons. Voir l'article sur la démarche expérimentale Patrick 16/06/2012, 11h45 23 invite7863222222222 Invité Re La science est-elle une croyance? Bonjour, my 2 cents dans les religions, qu'on peut voir en simplifiant comme un ensemble de croyances, ces croyances sont le ciment. La différence avec la science, c'est que le contenu de ce ciment est plus accessoire et il y a moins nécessité de remettre à les mettre à l'épreuve qu'en science. Donc en science comme en religion, il y a un fait social, qui est le regroupement d'individu lié par des démarches communes mais les moyens sont différents. 16/06/2012, 11h59 24 Re La science est-elle une croyance? L'expérience ne démontre rien. Elle rend plausible les idéalisations que nous construisons au travers de nos théories qui nous permettent de baitir des modèles et des observables. Les Modèles + observable nous permettent d'interpréter la collecte statistique de données que nous réalisons. Voir l'article sur la démarche expérimentale Patrick Je me cite Envoyé par Vladzol Croire signifie considérer comme vrais des faits qui ne sont pas démontrés pas l'expérience. Je parle des faits, non des théories scientifiques. Je pense qu'il y a un verre sur la table dans la pièce d'à côté. Je fais l'expérience d'aller voir et je vois effectivement un verre l'expérience démontre qu'il y a bien un verre sur la table. Si parce que j'ai vu un verre sur la table deux heures auparavant je considère de façon certaine qu'il y est toujours alors que je n'ai pas vérifié, j'adopte une démarche de croyant. Car en définitive, je crois seulement qu'il y a un verre sur la table. On ne peut pas considérer cela comme vrai sans l'expérience. Si maintenant on veut parler de théories scientifiques, et non de faits objectifs si je prédis à l'aide de la mécanique classique que Neptune sera visible à tel endroit du ciel à tel moment prédiction grâce à laquelle cette planète a été découverte, je démontre que la théorie de la gravitation newtonienne est valide à l'échelle du système Neptune/système solaire au moment où je fais l'observation, ni plus, ni moins je ne fais que répéter vos propos, au demeurant. Cela ne veut pas dire que la gravitation newtonienne est autre chose qu'un modèle issu de la réflexion humaine, ni qu'elle est valide à toutes les échelles et en tout temps l'auteur de ce fil semblant sous-entendre que les scientifiques croient que la validité de leurs modèles est immuable. Si l'expérience mets en défaut la gravitation newtonienne, ce modèle est déclaré invalide dans les conditions en question et est abandonné. C'est le cas pour Mercure, le décalage de son périhélie n'étant pas explicable par la grav classique mais par la RG. C'est une preuve historique de plus que les modèles que nous construisons ne sont pas assimilés à des lois immuables. Sinon, ù100fil, je crois que vous manifestez des croyances à mon égard . Je suis moi-même diplômé en physique, et la démarche scientifique je connais un peu... Dernière modification par Vladzol ; 16/06/2012 à 12h03. 16/06/2012, 12h35 25 mrhyd Re La science est-elle une croyance? Croire n'a rien de péjoratif, et comme je l'ai déjà évoqué n’empêche pas d'établir des modèles prédictibles Par exemple le Dieu Mars vis à vis de l'agriculture. Je pense en revanche que définir la science comme transcendant la croyance, ne peut que nous amener à rester figé dans nos connaissances. Et que c'est bien la remise en cause de certains postulats qui ont toujours fait avancer les connaissances du monde qui nous entoure. Les croyances et postulats sur lesquelles se basaient Parménide, Pythagore, Thalès, ... sont aujourd'hui dépassées mais ne remettent pas en cause leur découvertes. 16/06/2012, 12h41 26 mrhyd Re La science est-elle une croyance? Pour ce qui est de l'argument selon lequel la science considère que les lois de la nature seront les mêmes dans le futur c'est faux. Si l'expérience démontre le contraire, ces lois seront modifiées. L'histoire comporte de nombreux exemples similaires, par exemple la mécanique quantique. Quand les lois de la mécanique classique se sont révélées non prédictives à petite échelle pour simplifier, elles ont été modifiées. Donc on y croit jusqu'à que l'on démontre que ce n'était pas forcément valide. Et ainsi de suite. La question n'est pas la différence entre croyance religieuse et scientifique, car la réponse est simple. La science a la capacité de toujours remettre en cause ses croyances à l'inverse d'une religion. La question est, pour autant la démarche scientifique reste-t-elle de l'ordre de la croyance? 16/06/2012, 12h43 27 invite6754323456711 Invité Re La science est-elle une croyance? Envoyé par Vladzol Je parle des faits, non des théories scientifiques. C'est quoi un fait ? Un fait scientifiquement avéré comme nous pouvons le lire bien souvent ? Envoyé par Vladzol Sinon, ù100fil, je crois que vous manifestez des croyances à mon égard . Je suis moi-même diplômé en physique, et la démarche scientifique je connais un peu... je suis diplômé d'autre chose qui me donne le recul suffisant de n'accepter aucun argument d'autorité. Je ne peux que vous conseiller de lire les écrit d'un de vos collègues qui semble s'être arrêter et porter toute son attention sur l'aspect épistémologique de la démarche scientifiquement. Patrick 16/06/2012, 13h05 28 Re La science est-elle une croyance? Envoyé par mrhyd La question n'est pas la différence entre croyance religieuse et scientifique, car la réponse est simple. La science a la capacité de toujours remettre en cause ses croyances à l'inverse d'une religion. C'est pour vous la seule différence ? 16/06/2012, 13h11 29 Re La science est-elle une croyance? Donc on y croit jusqu'à que l'on démontre que ce n'était pas forcément valide. Et ainsi de suite. Selon ma définition, nous n'y "croyons" pas, puisque c'est l'expérience qui sert de juge. Pour moi, on croit à partir du moment l'on ne fait pas appel à l'expérience pour justifier ses assertions. La question n'est pas la différence entre croyance religieuse et scientifique, car la réponse est simple. La science a la capacité de toujours remettre en cause ses croyances à l'inverse d'une religion. La question est, pour autant la démarche scientifique reste-t-elle de l'ordre de la croyance? "Je crois qu'un verre est sur la table" est elle une croyance religieuse? Ce que dit la démarche scientifique c'est va voir, avec quelqu'un d'autre, sinon tu ne peux rien pas savoir si ton assertion est vraie ou fausse. Et si je vois le verre et l'autre personne aussi, je ne crois plus, je sais. 16/06/2012, 13h19 30 invite6754323456711 Invité Re La science est-elle une croyance? Envoyé par Vladzol Selon ma définition, nous n'y "croyons" pas, puisque c'est l'expérience qui sert de juge. C'est quoi une expérience sans modèles pour la diriger/contrôler sur la base de nos construction à partir des connaissances acquises par nos apprentissages passés ? Du bruit auquel nous n'avons pas encore attribué du sens ? Patrick Sur le même sujet Discussions similaires Réponses 14 Dernier message 25/01/2011, 06h49 Réponses 133 Dernier message 23/05/2010, 22h30 Réponses 207 Dernier message 27/02/2010, 12h04 Réponses 5 Dernier message 22/10/2007, 20h20 Réponses 11 Dernier message 25/06/2005, 09h16 Fuseau horaire GMT +1. Il est actuellement 14h02.
Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? », citation de Alphonse de Lamartine, question si impertinente et pourtant si réelle. L’animisme du latin esprit » mais aussi âme » est la croyance en un esprit, une force vitale qui anime les êtres vivants mais aussi les objets, les minéraux et tous les éléments naturels. Nous donnons une importance aux objets et une partie de nos énergies circulent dans ses objets, nous les imprégnons en fonction de nous, cela peut être des sentiments de bonheur, de joie, d’amour comme de la colère, de la peur, de la tristesse il y a toujours un rapport de dualité. Souvenez-vous tout est énergie, certains objets peuvent être une bénédiction comme une malédiction tout dépend du souvenir que nous lui donnerons et de l’énergie du dernier propriétaire. Certains peuvent être une sortie de porte bonheur, un grigri, il nous ramène à un souvenir de bonheur et de protection et sans lui nous ne réussirions pas dans choix décisifs de notre vie. Souvent nous attachons un souvenir aux objets en lui transmettant une partie de notre essence Alphonse de Lamartine le site d’ailleurs dans sa citation car et La force d’aimer c’est nous qui aimons ces objets et qui lui donnons vie. Quand nous perdons un objet sacré, nous le vivons très mal quitte à retourner la terre entière et se mettre dans un état émotionnel au plus bas. A contrario, il y a l’objet qui peut apporter sa malédiction, cet objet que nous mettons dans un coin mais qui reste présent qui dégage ce qu’il a reçu, celui qui s’est imprégné de tout le négatif. Je me souviens lorsque j’étais en France, un ami qui tenait une brocante m’a rapporté un ange en porcelaine et m’en a fait cadeau. Ce jour-là j’aurais mieux fait de m’abstenir, il était posé sur une étagère dans le salon, et nous avons eu dès la première semaine cette sensation d’être observé, limite oppressante, et notre regard se posait sans cesse sur cet ange. Puis nous avons commencé à nous sentir agacé pour un rien, un égrégore de colère circulait autour de nous sans cesse, nos nuits étaient agitées … cela a duré une quinzaine de jour. Un matin j’ai senti que cette statue avait un lien, alors je l’ai prise et je l’ai ramené à mon ami en lui expliquant la situation et en lui demandant d’où elle venait. Il m’expliqua qu’il avait été appelé par une famille suite au décès du propriétaire, que personne n’avait de contact avec lui, c’était un homme en colère qui ne voulait voir personne et qui est mort seul dans sa maison. Il avait transmis sa colère sans le vouloir mais l’ange en était imprégné. J’aurais pu nettoyer l’objet de son énergie mais j’ai préféré la rendre. Voici un Rituel de nettoyage Nous sommes des créateurs et notre pouvoir est dans le verbe. En formulant une intention ou une prière nous pouvons changer l’énergie. Demandez à votre guide de vous accompagner . Puis passez de l’encens sur l’objet tout en visualisant un nuage noir s’évaporer , vous pouvez dire Que toutes les mémoires négatives liées à cet objet soient nettoyés, ici et maintenant », Lilou
N'hésitez pas à partager et à aimer si le cœur vous en dit! NamastéDans le milieu de la spiritualité, le pouvoir de la pensée positive semble incontesté, voire presque sacro-saint. On nous dit même que nous créons notre propre réalité. Les auteurs qui écrivent sur ce sujet nous promettent des résultats les plus miraculeux en entretenant les bonnes pensées et en répétant des affirmations, nous pouvons créer tout ce que nous souhaitons vivre à l’avenir. Nous pouvons même transformer des événements négatifs et traumatisants de notre passé en positif. Une fois l’expérience traumatisante dé-créée, nous pouvons continuer notre vie comme si l’événement négatif n’avait jamais eu lieu. Cependant, beaucoup de personnes s’emploient ardemment à utiliser la pensée positive pour améliorer leurs conditions de vie, sans connaitre l’amélioration souhaitée ni la guérison d’une maladie persistante, ni la prospérité financière rêvée, ni le grand amour tant attendu. Est-ce parce qu’elles ne s’y prennent pas comme il faut ? En outre, si les pensées positives ont tant d’effet sur notre réalité, n’en va-t-il pas de même pour les pensées négatives ? Après tout, nous sommes souvent traversés par des peurs et des inquiétudes. Il suffit de prendre par exemple les soucis que peuvent faire les parents pour leurs enfants. Vont-ils rentrer à la maison sains et saufs ? », Vont-ils savoir refuser de prendre de la drogue ? »… Malgré ces peurs très courantes, pour la grande majorité, tout se passe bien. Sans oublier ces nombreuses pensées anxieuses concernant nos petits symptômes physiques où nous nous demandons si nous n’aurions pas quelque chose de grave. Mais en règle générale, toutes ces pensées négatives nourries par la peur ne deviennent pas notre réalité… bien heureusement ! Nos pensées n’ont-elles donc aucune influence sur la réalité qui nous entoure ? Ne sommes-nous pas les créateurs de notre propre réalité ? L’univers n’est-il en rien affecté par nos pensées positives ou négatives ? Suit-il simplement son cours, indépendamment de nos états ? Je ne le pense pas. Mais la relation entre nos pensées et notre réalité est sûrement beaucoup plus subtile que ce que proposent de nombreuses théories sur le sujet. Afin de bien comprendre cette relation il me semble nécessaire d’explorer le rôle de l’âme dans le processus de création, et d’aborder la possibilité que c’est en nous connectant à notre âme que nous pouvons soutenir ce processus. Qui est le créateur de nos vies ? Pour mieux saisir la relation entre la pensée et la réalité nous devons tout d’abord comprendre véritablement ce qu’est la création. La création est une force qui émerge d’un état d’unité absolue le Tout, la Source Première, le mystère que nous appelons parfois Dieu. De cette Source naît non seulement la création, mais aussi des créateurs ; des êtres d’un ordre très élevé que l’on pourrait appeler les Archanges. Ce sont des êtres cosmiques très majestueux et chacun représente un aspect de la Source originale. Bien qu’un Archange soit un être magnifique et vaste, il n’est pas tout ; il ne représente pas toute la création, puisqu’il y a de nombreux Archanges. Ainsi, comme tous les êtres individuels, ils perçoivent une différence entre leur monde intérieur leur manière d’expérimenter la vie et le monde extérieur le reste de la création. Ce monde intérieur est unique, et par conséquent, la création des Archanges donne lieu à l’individualité. C’est l’expérience d’un monde extérieur infini, par opposition à un monde intérieur unique, qui crée la notion de l’individualité. La distinction entre une réalité intérieure et une réalité extérieure donne lieu également aux concepts du temps et de l’espace. Car dès lors que vous vivez quelque chose comme étant extérieur à vous-même, cela signifie qu’il y a de l’espace à l’extérieur de vous. Et du point de vue des êtres extérieurs à vous-même, vous occupez une place dans ce même espace ; vous partagez cet espace, et ainsi l’espace devient objectif. La notion même de l’espace implique qu’il existe des êtres différents, avec leur propre façon subjective de vivre le monde extérieur. S’il n’y avait qu’une unité, un tout, la notion de l’espace n’aurait aucune signification, les notions mêmes d’extérieur ou d’intérieur n’existeraient pas. De plus, à partir du moment où plusieurs individus occupent un espace partagé, il y aura une interaction et une communication entre eux, ce qui crée la notion du temps. La communication affecte la réalité intérieure des êtres individuels ; elle implique qu’un changement s’opère chez eux, et le changement implique une notion de temps. Ainsi, dès lors que des êtres conscients interagissent, il existe inévitablement la notion du temps, un temps partagé. Par la création des Archanges, la Source infinie a donné naissance à l’individualité, à la distinction entre une réalité intérieure et extérieure, à l’espace, au temps, et à la possibilité d’interagir et de communiquer. A partir de cette seule étape, les bases de la création ont été posées. Les Archanges à leur tour créent de nombreux nouveaux êtres ; de nouveaux créateurs qui portent en eux une partie de l’essence de l’Archange, mais qui ajoutent quelque chose d’unique qui leur appartient. Chaque acte de création implique quelque chose de nouveau. Et ainsi cela se perpétue, sans fin. Les créateurs nouveau-nés créent de nouveaux créateurs à leur tour. Il y a un renouvellement continuel au niveau des créateurs, ce qui engendre de nouvelles dimensions de temps et d’espace. Lors de l’un de ces niveaux, émerge l’être humain. Dans l’absolu, tout ce que nous créons en tant qu’êtres humains fait partie du processus fondamental de la Source qui est celui de créer une vaste diversité de créateurs qui ont tous pour origine la même Unité. L’une des règles principales de ce processus est la suivante en tant que créateur, vous pouvez créer tout ce que vous souhaitez, à condition que ce soit en harmonie avec la source plus élevée, celle qui vous a créé. Pour les Archanges, leur source plus élevée est Dieu, pour nous, c’est notre âme. L’âme est le créateur de notre personnalité humaine, et en tant qu’être humain nous reflétons un aspect de notre âme, de la même manière qu’un Archange représente un aspect de Dieu. Les deux facteurs fondamentaux qui déterminent notre réalité humaine sont donc 1 notre âme, et ses intentions pour nous, et 2 notre volonté ou non de travailler en collaboration avec notre âme, la source qui nous a créés. Notre âme a un projet de vie pour nous, qui peut comprendre des objectifs qui sont différents de nos idées sur ce qui est souhaitable dans notre vie. La force créatrice principale dans nos vies est notre âme, et non nos pensées humaines. Nous pouvons cheminer avec ou contre la force créatrice de notre âme. La pensée positive ne sera pas efficace si elle vise des désirs qui ne correspondent pas au but de notre âme. Mais des pensées positives en adéquation avec les intentions de l’âme soutiennent le processus de création et apportent plus de grâce et de facilité à son déroulement. Nos pensées peuvent ainsi faire une grande différence en tant qu’êtres humains nous possédons une grande liberté même si l’âme reste la force créatrice principale de nos vies. Le but de l’âme fournit la trame, le terrain de jeux ; nous remplissons les détails. Ce but laisse une grande marge de manœuvre, puisque nous sommes censés être des créateurs nous-mêmes, et ainsi ajouter quelque chose de nouveau à la réalité de l’âme. L’âme confère à chaque vie une vision directrice, un objectif global, et en utilisant notre créativité afin de servir cette vision, nous nous donnons la possibilité de savourer la vie avec le plus grand bonheur et épanouissement. Créer en disharmonie avec l’âme Imaginez un ange magnifique, juste au-dessus de vous, qui émane une joie et une sagesse tranquilles. Cet ange vous aime, de façon inconditionnelle ; il ne vous rejette ni ne vous condamne, quoi que vous fassiez. Considérez maintenant que cet ange est votre âme. Tant que vous êtes près de cet ange et que vous ressentez sa présence, tout va bien, vous vous sentez aimé et choyé. Vous avez le sentiment qu’il y a quelque chose de plus grand et plus aimant que vous qui vous soutient sur votre chemin de vie. Vous êtes en mesure de vivre de la joie et de la sérénité même lorsque la vie ne se déroule pas de façon fluide. Si, au contraire, vous ne suivez pas le chemin de votre âme, que vous allez à l’encontre de vos sentiments profonds et que vous essayez de trop contrôler la vie, vous perdez le contact avec la sagesse de votre âme. Vous commencez à ressentir une sorte de vide à l’intérieur. Comme pour tout le monde, il vous arrive parfois de vous laisser embarquer par vos préoccupations terrestres et de focaliser toute votre attention sur des choses qui vous semblent certes très importantes, mais qui ne contribuent pas forcément à votre évolution intérieure, telles que la reconnaissance, les possessions, la réussite, l’argent… Ainsi vous suivez un autre chemin que l’ange, et vous commencez à sentir une tristesse et une solitude au fond de vous. Vous tentez alors de résoudre la situation en travaillant plus dur, en essayant d’obtenir plus d’argent, de succès ou de pouvoir, car la société dans laquelle vous avez grandi vous a appris que ces choses-là sont importantes. Ou encore, vous essayez de soulager votre solitude en cherchant le partenaire idéal. En réalité ce que vous êtes en train de faire, c’est chercher votre ange intérieur dans le monde extérieur. Cela est toujours voué à l’échec, car une condition ou une personne extérieure ne pourra jamais remplir le rôle de votre ange intérieur ; le résultat sera toujours décevant. Et plutôt que de rétablir la connexion avec votre âme, vous aurez le sentiment d’en être plus éloigné encore. Il se peut souvent à ce moment-là qu’une crise surgisse dans votre vie, une épreuve qui vous invite à vous réveiller et à vous réaligner avec votre âme cela peut prendre la forme d’une maladie ou d’un événement douloureux tel qu’un divorce ou la perte d’un emploi. Il devient alors essentiel que vous vous tourniez vers l’intérieur et cherchiez activement à rétablir la connexion avec votre ange. Car si vous souhaitez créer une vie nouvelle, plus épanouissante, la pensée positive seule ne suffira pas. Si vos pensées positives ne visent qu’à gommer les coups durs pour que vous puissiez retourner à la vie à laquelle vous étiez habituée, elles sont vouées à l’échec, car elles vont à l’encontre des intentions de l’âme. De la même manière, si ces pensées positives ou mantras sont utilisées dans le but d’éliminer une maladie ou un malheur, elles ne représentent alors qu’un moyen de renier ou refouler l’ombre intérieure, qui demande, au contraire, que vous la regardiez en face. C’est seulement lorsque vous accueillez pleinement vos émotions et peurs les plus profondes, et que vous rétablissez le lien conscient avec votre âme, qu’une vraie solution pourra émerger. Lorsque vous êtes prêt à faire face à votre obscurité intérieure et à écouter vraiment ce que votre cœur souhaite vous dire, votre âme vous apportera la solution. Il se peut que vous vous demandiez peut-être pourquoi nous avons des désirs qui vont à l’encontre des projets de notre âme, ou pourquoi l’âme a des objectifs qui vont à l’encontre de nos projets. La raison réside dans le fait que le but principal de notre âme est la croissance intérieure, tandis que nous recherchons souvent des solutions à nos problèmes dans le monde extérieur. Du point de vue de l’âme, les expériences négatives arrivent pour nous guider vers la libération et la évolution intérieures. Pourtant nous préférons souvent éviter ces expériences. Nous cherchons à nous débarrasser de la douleur physique ou émotionnelle. Envisager que cet inconfort puisse avoir du sens et nous mener à une meilleure compréhension de nous-mêmes, représente un vrai défi. C’est seulement lorsque nous reconnaissons la sagesse de notre âme, qui dépasse notre compréhension humaine, que nos pensées ont un pouvoir créateur. Seule la pensée positive qui reconnait la valeur et la signification des expériences négatives » est alignée avec la force divine qui crée l’univers. Reconnaître les intentions de votre âme J’ai affirmé que si nous souhaitons changer notre réalité par la pensée positive, il est très important que nous le fassions en harmonie avec notre âme. Si la pensée positive ne vise pas à approfondir la connexion avec notre âme, si elle n’est pas en phase avec le but principal de l’âme, alors le résultat, quel qu’il soit, ne nous apportera pas de bien-être durable. La question se pose alors, comment travailler en accord avec notre âme ? Comment savoir si nos souhaits et désirs sont alignés avec la vision et le but de notre âme ? 1. Gardez un esprit léger et ludique Cheminer en harmonie avec son âme procure un sentiment de joie et d’inspiration, il n’y a rien de pesant. L’âme nous parle à travers des ressentis de joie, d’inspiration, et d’encouragements. Si vous êtes en train de répéter des affirmations et que vous le vivez comme une tâche difficile ou lourde, vous n’êtes pas en phase avec votre âme. Par exemple, imaginons que vous souhaitez trouver une nouvelle maison. Vous vous permettez d’y songer de façon imaginative et ludique, comme un enfant vous imaginez où elle pourrait se trouver, comment allez-vous la meubler, la décorer, à quoi pourrait ressembler le jardin… Vous vous imaginez en train de recevoir vos proches avec joie, et songez à quel point vous allez apprécier votre nouvelle maison. Si ces rêveries vous procurent du bonheur, cela signifie que vous êtes en bonne voie, que vous êtes en train de créer quelque chose qui est en accord avec votre âme. Autorisez-vous à laisser libre cours à votre imagination. Ne vous limitez pas avec des pensées telles que Ce n’est pas réaliste, je n’arriverai pas à avoir cela », simplement plongez-vous dans votre rêve aussi longtemps que cela vous donne de la joie. Le sentiment joyeux est une confirmation que votre projection est cohérente avec le projet de votre âme. Autrement dit, si vous utilisez la pensée positive de la plus juste manière qui soit, la pensée positive est en elle-même une récompense c’est une expérience qui vous apporte du plaisir et un mieux-être. Tant que vous êtes dans cet élan d’anticipation joyeuse, vous êtes connecté à votre âme. Si par contre vous remarquez des sensations désagréables, ou si l’exercice vous demande beaucoup d’effort, cela signifie que votre imagination n’est pas alignée avec votre âme. Si vous êtes en train de projeter des pensées qui ne sont pas en harmonie avec le but de votre âme, il y aura un sentiment de quelque chose de forcé, de contrôlant ; le côté ludique et joyeux de l’exercice sera absent. 2. Faites la distinction entre l’amour et la peur Afin de savoir si vos pensées sont alignées avec le but de votre âme, vous pouvez vous poser la question suivante “Mes pensées positives, sont-elles basées sur la peur ou sur l’amour ? ». Prenons l’exemple d’une personne qui vit des soucis d’argent. Des centaines de fois par jour, elle répète solennellement l’affirmation Je suis riche et prospère », tout en se concentrant sur des images de prospérité et d’abondance. Cependant, si la source véritable de cette affirmation est la peur de manquer, elle ne sera pas efficace. Les pensées positives ne peuvent être bénéfiques que lorsqu’elles ont leur source dans l’amour, ce que l’on reconnaît par les sensations de joie et de légèreté qui les accompagnent. Les affirmations qui ont un véritable pouvoir créateur vont de pair avec une conviction sereine que tout ira bien, tandis que les pensées qui sont issues de la peur, bien qu’elle puisse avoir l’air très positives sur la surface, sont rarement bénéfiques. Elles ne sont pas en harmonie avec l’âme, et ce sont les émotions inconfortables sous-jacentes qui nous le montrent. Ce n’est que lorsque la personne qui a des soucis d’argent devient consciente de sa peur de manquer qu’elle peut formuler ses pensées à partir de l’amour. Elle a d’abord besoin de regarder de façon honnête la nature de sa peur. Peut-être qu’une partie d’elle n’est pas convaincue de mériter de recevoir l’abondance, ou alors il y a en elle une sorte de rejet profond de la vie sur terre, ce qui l’empêche d’accéder à l’abondance au niveau matériel. Son ange ne juge rien là-dedans, et si la personne se met en lien avec son âme, elle aura plutôt tendance à vouloir envoyer des pensées aimantes et rassurantes à la partie d’elle qui a peur. Elle commence ainsi à se transformer au niveau intérieur. Une fois qu’elle a reconnu et libéré cette part d’ombre, les choses pourront se transformer sur le plan extérieur. Même s’il n’y a pas d’arrivée d’argent tout de suite, le fait que la personne évolue intérieurement et ressent plus de compassion pour elle-même rend sa vie plus légère et fluide. Par conséquent, elle devient plus lumineuse et plus optimiste, et cette attitude plus positive attire de nouvelles opportunités vers elle ainsi l’abondance intérieure commence inévitablement à se refléter à l’extérieur. Lorsque vous avez des souhaits ou des désirs, il serait donc bénéfique de vérifier s’ils naissent de la peur ou de l’amour. Si c’est la peur, tournez-vous vers l’intérieur de vous et regardez cette partie de vous qui a peur. Observez-la avec tendresse et sincérité, et posez-vous cette question, De quoi cette partie de moi a-t-elle vraiment besoin à présent ? ». En agissant ainsi, vous découvrirez très souvent que la réponse est en lien avec quelque chose à l’intérieur et non à l’extérieur. Le besoin concerne souvent des qualités telles que l’estime de soi, la confiance, la capacité de poser ses limites, la compassion ou l’humour. Ainsi vous détenez la possibilité de vous apporter ce dont vous avez besoin en développant ces qualités dans votre vie quotidienne. De cette façon, vous êtes à l’écoute de la partie de vous qui a peur et cela peut engendrer des changements dans vos souhaits et vos désirs. Ils auront tendance à se baser davantage sur l’amour et la compassion pour soi, plutôt que la peur. Guérir l’ombre en nous est un chemin profondément créatif. Faire face à la peur et l’envelopper d’une énergie aimante s’avère bien plus efficace que toutes les affirmations que l’on puisse imaginer! Et le fruit de ce travail est une connexion approfondie avec votre âme qui se met à rayonner au travers de vous. C’est cette lumière-là qui est créative. Elle peut créer une réalité extérieure travail, relations.. qui vous apportera la croissance intérieure, la joie et le bonheur. Conclusion Reprenons le titre de cet article Si nous créons notre réalité, pourquoi nous vieillissons ? » D’un point de vue humain, devenir vieux est quelque chose d’indésirable ; du moins c’est la croyance qui est souvent présentée par le biais des médias et de la publicité. Une quantité incroyable de temps et d’argent est dépensé à entretenir l’idéal de rester – et paraître – jeune. Mais vous pouvez répéter autant de pensées positives et d’affirmations que vous voulez, vous allez inévitablement vieillir. Vos pensées sont impuissantes face au processus naturel de vieillissement. Mais regardons maintenant cet enjeu depuis la perspective de l’âme. L’âme, se préoccupe-t-elle de préserver notre jeunesse ? De son point de vue, le temps n’a aucune prise sur nous, seul notre corps vieillit. Si vous souhaitez vous mettre en lien avec le point de vue de l’âme, regardez-vous dans un miroir vous constaterez que votre visage vieillit, mais vous pouvez en même temps remarquer qu’il y a quelque chose en vous, derrière vos yeux, qui ne change pas. Voici ce que vous êtes réellement. L’être humain aimerait peut-être rester dans ce corps pour toujours, mais votre âme, elle, ne le souhaite pas. L’âme sait qu’il y a infiniment plus de mondes et de dimensions à explorer et expérimenter. L’âme regarde au-delà de ce que nous voyons avec nos yeux humains, et sait que l’univers nous attend. Gerrit Gielen Source N'hésitez pas à partager et à aimer si le cœur vous en dit! Namasté
Il semble exister une “matière” invisible dans le corps humain qui s’en échappe au moment de la mort. Cette matière a une masse mais elle traverse toutes les barrières physiques. Je ne peux qu’en conclure qu’elle s’échappe dans une dimension qu’on ne peut encore percevoir. – Katherine [...] tu viens de peser l’âme humaine. » Dan Brown, Le symbole perdu, JC Lattès, 2009 L’âme et la pensée ont depuis toujours fait l’objet d’interrogations religieuses, métaphysiques, scientifiques. Depuis l’Antiquité jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’âme du latin anima a souvent été tenue pour une cause de la vie et de la pensée. De ce point de vue, un être inanimé » ne vit pas, ne pense pas, il est à l’égal d’une machine ou d’une pierre. Des philosophes mais aussi des scientifiques se sont demandé si l’on pouvait prouver l’existence matérielle de ces entités, l’âme et la pensée. Curieusement, deux physiologistes eurent comme point commun l’invention d’une balance dont la vocation était de peser, pour l’un, la pensée », et pour l’autre, l’ âme ». Mais si certaines hypothèses ont conduit sur la piste de la science, d’autres, comme celle du poids de l’âme, n’ont pas quitté le terrain du mythe. C’est sans doute dû au fait que, comme le dit Cyrille Barrette, docteur en éthologie de l’université de Calgary, dans une conférence intitulée L’âme et la science » [1], l’âme n’a rien d’un objet ce n’est qu’un mot qui désigne une idée qu’on a inventée pour représenter une sensation la sensation d’être habité par une existence, par une conscience, par un “je” qui parle dans ma tête à la première personne du singulier. » Le poids de la pensée selon Angelo Mosso Marie-Madeleine dans le désert, Pierre Puvis de Chavannes 1824-1898 À la fin du XIXe siècle, un physiologiste italien, Angelo Mosso 1, supposa qu’effectuer une tâche mentale intense faisait affluer le sang au cerveau, ce qui augmentait son poids. Il inventa une balance géante composée en particulier d’une table de bois centrée sur un pivot, équilibrée à l’aide de poids, sur laquelle il demandait à un sujet de s’étendre et de rester immobile le temps nécessaire pour que le sang se distribue de façon uniforme dans les tissus et reproduise une situation où un individu ne se sert que de son cerveau. Il proposait au sujet des tâches telles que lire un journal, écouter des sons, déchiffrer un rébus, etc. Il fit plusieurs expériences qu’il décrivit dans un manuscrit intitulé La temperatura del cervello ; studi termometrici, di Angelo Mosso. Con 49 incisioni e 5 tavole fuori testo, publié en 1894, ainsi que des démonstrations publiques qui suscitèrent l’enthousiasme [2]. En mai 2013, dans un article de Brain [2], où il commente la description que fait Mosso de son expérience, le neurologue Stefano Sandrone écrit Il n’y a toujours pas de preuve définitive que l’accroissement du débit sanguin [durant les tâches cognitives] cause une augmentation détectable du poids du cerveau. » Cependant il considère comme fondamentale l’intuition de Mosso selon laquelle les variations du flux sanguin dans l’encéphale sont liées à son fonctionnement. En septembre 2016, Daniela Ovadia, journaliste scientifique et codirectrice du laboratoire Neurosciences et société de l’université de Pavie Italie, écrit dans Cerveau et Psycho L’imagerie par résonance magnétique IRM ou la tomographie par émission de positons TEP reposent en effet sur l’idée que l’augmentation duflux sanguin dans certaines zones du cerveau reflète leur activité, car celle-ci nécessite un apport de substances transportées par le sang comme le glucose ou l’oxygène. » [3] Dans l’article de Brain cité plus haut, Stefano Sandrone écrit que la balance pour mesurer la circulation sanguine dans le cerveau sera considérée par les neuroscientifiques comme l’un des ancêtres des techniques d’imagerie médicale non invasives. 21 grammes, le poids » de l’âme selon Duncan McDougall La mort de la mère, Ernest Lincker 1883-1935 La croyance selon laquelle les êtres humains possèderaient une âme immortelle qui quitterait le corps après la mort et dont la présence physique serait détectable existait bien avant le XXe siècle. Mais c’est au début de ce XXe siècle qu’un médecin américain, Duncan McDougall, émit l’hypothèse que l’âme, bien qu’invisible, avait une masse et que si l’on parvenait à la peser, cela apporterait la confirmation de son existence. En 1907, il consigna son expérience dans un article intitulé Hypothèses sur la substantialité de l’âme et preuves expérimentales de son existence » [4], qu’il publia dans le New York Times et la revue médicale American Medicine. Il justifia ainsi son intérêt Si l’on pouvait prouver son existence, l’anxiété face à ce qui nous arrive au moment de la mort pourrait être surmontée. » Supposant que l’âme a un poids et qu’au moment de la mort, elle quitte le corps, il inventa une balance pour la peser. Il considéra que le poids de l’âme devait correspondre à la différence de poids avant et après la mort d’un individu [5]. Il conclut dans le compte-rendu de son étude que l’âme pèse 21 grammes [6]. Les trois hypothèses » Mc Dungall émit trois hypothèses 1 l’âme humaine existe et est liée au corps jusqu’à la mort ; 2 elle occupe un espace physique dans le corps et a une masse ; 3 elle quitte le corps au moment de la mort physique et lui survit. De ces hypothèses, il déduisit qu’à la mort de l’individu, la masse de son corps devait diminuer. Et c’est ce qu’il tenta de prouver. En admettant au départ ce qu’il voulait prouver par l’expérience, à savoir l’existence de l’âme, il fit un raisonnement circulaire appelé effet cerceau » en zététique, qui consiste à admettre d’abord ce que l’on entend prouver ensuite par la démonstration. Le dispositif expérimental » macabre Dans le compte-rendu de son expérience, McDougall décrivit en détail le lit spécial installé dans son bureau comme disposé sur un cadre léger construit sur une poutre de plate-forme très délicatement équilibrée. » Avec ce dispositif, il réalisa deux séries d’expériences, la première avec les six patients humains, la seconde avec quinze chiens [7]. Son dispositif devait lui permettre d’évaluer la variation de masse avec une précision de 5,67 g dans la série d’expériences sur les humains et de 1,77 g dans celle sur les chiens. L’expérience avec les humains Dans un sanatorium voisin, il repéra six patients sur le point de mourir et les coucha successivement sur ce lit. Quatre d’entre eux étaient atteints de tuberculose – d’après lui, ils restent calmes au moment de mourir –, un de diabète et un d’une maladie non précisée, tous en phase terminale. McDougall prit toutes sortes de précautions pour éliminer autant d’explications physiologiques que possible qui auraient risqué de fausser la mesure, telles que l’expulsion de l’air des poumons, le vidage de la vessie et des intestins, etc., afin d’être sûr que la perte de masse mesurée ne pouvait être due à aucun autre facteur que celui du départ de l’âme hors du corps. Les expulsions d’urine ou de selles restaient sur le lit, et la faible évaporation dans l’air de l’humidité et de la transpiration était elle-même prise en compte. Il ne mesura pas la masse du corps avant et après la mort, mais la variation de masse du lit sur lequel se trouvait le sujet. L’expérience avec les chiens Le Vol de l’âme,Louis Janmot 1814-1892 Il prit dans un chenil quinze chiens qu’il euthanasia. Sans doute influencé par la théorie cartésienne de l’ animal-machine » 2, il observa que les résultats étaient uniformément négatifs, aucune perte de poids à la mort. » Ce résultat corrobora son hypothèse il en conclut que la différence entre l’Homme et l’animal est que les animaux n’ont pas d’âme et que l’Homme en a une. En se fiant à ses mesures, McDougall déclara que la perte de masse au moment du décès des humains était de trois quarts d’once, soit 21,3 grammes, ce qui correspondait au poids de l’âme et apportait selon lui la preuve scientifique de son existence, alors même que cette perte ne concernait que le premier patient d’autres chiffres furent obtenus pour les suivants ! Les 21,3 grammes furent arrondis au fil du temps à 21 grammes, qui resteront définitivement dans la mémoire collective. Il est vrai que, de tout temps, ce nombre a été considéré comme ésotérique. La légende des 21 grammes Ce nombre de 21 grammes nourrira toutes sortes de légendes qui courent depuis sur Internet. On le rencontre dans des romans fantastiques comme Le peseur d’âme d’André Maurois 1931, Le symbole perdu de Dan Brown 2009 ou encore le film 21 grammes d’Alejandro González Inárritu 2003, dont le titre ainsi que la bande annonce sont tirés de cette conviction On dit que nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort… Tous. 21 grammes… Le poids de cinq pièces de monnaie. Le poids d’une barre de chocolat. Le poids d’un colibri. On dit qu’on perd tous 21 grammes. Est-ce le poids de notre âme ? Est-ce le poids de la vie ? » Au début des années 2000, le sociologue Jean-Pierre Le Goff organisa un événement poétique évoquant la légende des 21 grammes. Il annonça l’événement ainsi Je connais l’histoire depuis mon adolescence. L’ai-je lue ? L’ai-je entendue ? Je ne m’en souviens plus. Un savant voulut un jour connaître le poids d’une âme. Il pesa un moribond à la dernière extrémité et, immédiatement, il le repesa après son dernier souffle. Il trouva une différence de 21 grammes en moins, qu’il attribua au poids de l’âme. » Le Goff reprit son enquête en 2003-2004 et découvrit alors les expériences de McDougall. De nombreux chanteurs et rappeurs reprendront ce thème en chœur jusqu’à aujourd’hui. Les faiblesses de l’ étude » de McDougall Tout d’abord, l’échantillon était trop réduit pour conclure que l’âme humaine existe, qu’elle a une masse et que celle-ci est constante. McDougall le reconnaîtra Je suis conscient qu’un grand nombre d’expériences serait nécessaire afin de le prouver au-delà de tout risque d’erreur. » Cependant, il reste que même si la taille de l’échantillon avait été plus grande, cela n’aurait évidemment pas permis d’aboutir à de telles conclusions sur l’existence de l’âme. Par ailleurs, les critères de la mort étaient imprécis. À quel moment avait-il situé la mort ? Était-ce quand le cœur s’était arrêté ? Ou la respiration ? Ou le cerveau ? Et comment l’avait-il constatée ? Comme nous l’avons déjà dit, l’expérience était partie de l’hypothèse selon laquelle l’âme humaine existe, a une masse mesurable et quitte le corps au moment de la mort. Aux objections d’autres scientifiques, comme par exemple le fait que le poids ne chute pas toujours juste au moment de la mort, mais quelques minutes plus tard, McDougall avait opposé une interprétation a posteriori Je crois que dans ce cas, celui d’un homme flegmatique lent de corps et d’esprit, l’âme est restée dans le corps après la mort. » Ou encore Le poids de l’âme est retiré du corps pratiquement à l’instant du dernier souffle, bien qu’il puisse rester dans le corps pendant une minute complète chez les personnes au tempérament lent. » Le temps mis par l’âme pour quitter le corps dépendrait donc selon McDougall du tempérament du mourant. Enfin, certains commentateurs ont objecté qu’il aurait fallu pouvoir non seulement répliquer l’expérience, mais encore la refaire en alternant de façon aléatoire humains et chiens. McDougall avait cette conviction Si des expériences supplémentaires suffisantes prouvent qu’une perte de substance se produit au moment de la mort et n’est pas expliquée par les canaux de perte connus, l’établissement d’une telle vérité ne peut manquer d’être de la plus haute importance. » Il reste que même ainsi, on n’aurait pas pu conclure définitivement à l’existence de l’âme, en particulier parce qu’elle est l’hypothèse de départ et que l’interprétation de l’expérience est une pure extrapolation. Dans Petites expériences extra-sensorielles – Télépathie, voyance, hypnose ainsi que Paranormality Why we see what isn’t there [8], Richard Wiseman, professeur de psychologie à l’université du Hertfordshire et membre du Committee for Skeptical Inquiry CSI, a rapporté qu’un médecin, Augustus P. Clarke, avait reproché à McDougall de n’avoir pas pris en compte la hausse soudaine de la température corporelle au moment de la mort, lorsque le sang cesse de refroidir à l’air par le biais de sa circulation dans les poumons. » Selon Clarke, si cette hausse ne se produit pas chez les chiens, c’est parce qu’ils ne se refroidissent pas en transpirant, mais en haletant. La perte de masse au moment de la mort ne prouvait donc pas que l’Homme a une âme et que le chien n’en a pas. Des chercheurs firent d’autres hypothèses pour prouver l’existence physique de l’âme, mais aucune n’aboutit. Tous s’accordèrent cependant sur le manque de rigueur scientifique de l’expérimentation menée par McDougall. Richard Wiseman avance avec humour qu’au sein de la communauté scientifique, cette expérience est rangée dans une grande pile de curiosités scientifiques intitulée “Presque certainement faux” ». Il dit clairement que les phénomènes paranormaux n’existent pas. Mais, de la même manière que la science des voyages dans l’espace transforme notre vie quotidienne, les recherches sur la télépathie, les consultations des voyants pour la prédiction de l’avenir – comme si notre destin était inscrit dans les étoiles –, communiquer avec les morts, faire tourner les tables et voir des fantômes, les expériences de sortie du corps ou encore celles qui tentent d’apporter des preuves matérielles de l’existence de l’âme sont des sources d’informations remarquables sur notre cerveau, notre comportement et nos croyances. La science et l’âme La mort,Hans Baluschek 1870-1935 La science et l’âme sont antinomiques le problème que l’âme pose à la science vient de ce que l’âme est fondamentalement immatérielle alors que la science est par essence matérialiste. McDougall aurait voulu montrer pour en prouver l’existence que, contrairement à ce que disent les philosophies spiritualistes, l’âme est une substance matérielle, qu’elle a une masse, qu’elle quitte le corps au moment de la mort et que le corps est plus léger après la mort. Mais si on ne peut prouver que quelque chose n’existe pas, en l’occurrence l’âme, ceux qui affirment son existence matérielle ou immatérielle ne sont jamais parvenus à en apporter la preuve. Du point de vue du principe de parcimonie ou encore du rasoir d’Occam [9], l’hypothèse que l’âme existe et qu’elle quitte le corps au moment de la mort est une hypothèse coûteuse. Elle n’est pas nécessaire pour postuler l’existence de la pensée. Notre cerveau fonctionne, nous en avons les preuves au moyen des tracés d’une IRM imagerie par résonance magnétique ou par les opérations intellectuelles qui mènent à la science et à d’autres activités. Cependant, ainsi que le disent Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard dans 100 % rumeurs Payot & Rivages, 2014 Le débat sur la place de l’âme dans un monde dominé par la science n’est pas clos. Il oppose les partisans de “la science”, pour lesquels la notion d’âme est un scandale vivant, et ceux de la tradition et de la spiritualité, fermement attachés à la conception d’un esprit transcendant survivant à la mort. Ces derniers sont plus visibles aujourd’hui en cette époque de rejet de “la science.” » L’expérience pseudo-scientifique de McDougall témoigne d’une imagination fertile, mais son interprétation et les mesures obtenues ne font pas le poids face aux exigences de rigueur d’une démarche scientifique et ne permettent pas de conclure à une quelconque existence matérielle de l’âme. Notons cependant que le 16 octobre 1920, le New York Times annonça sa mort avec le plus grand sérieux sous le titre Il a pesé l’âme humaine » ! Il ne fait aucun doute que si la légende des 21 grammes lui a survécu pendant un siècle, elle lui survivra encore longtemps ! Références 1 Barrette C, La Science et l’âme », juin 2009. Sur le site de l’université Laval 2 Mosso A, “La temperatura del cervello ; studi termometrici, di Angelo Mosso. Con 49 incisioni e 5 tavole fuori testo”, Fratelli Treves, 1894. 3 Sandrone S et al., “Weighing brain activity with the balance Angelo Mosso’s original manuscripts come to light”, J Neurol, 2012, 259 2513-2514, et Brain, en ligne le 17 mai 2013.. 4 Ovadia D, Angelo Mosso, le peseur de pensées », Cerveau & psycho, 24 août 2016. Sur 5 McDougall D, “Hypothesis Concerning Soul Substance Together with Experimental Evidence of The Existence of Such Substance”, American Medicine, April 1907. Sur le site de l’International Ghost Hunters Society 6 Fabre G, 21 grammes, le poids de l’âme ? ». Sur 7 Mikkelson D, “Weight of the Soul”, Snopes, 27 octobre 2003. Sur 8 Wiseman R, Petites expériences extra-sensorielles – Télépathie, voyance, hypnose, Dunod, 2012, et Paranormality Why we see what isn’t there, Pan Books, 2015. 9 Gauvrit N, Autour du rasoir d’Occam. Les superstitions rationnelles ? », SPS n° 286, juillet-septembre 1 Angelo Mosso 1846-1910, membre de l’Académie des Lyncéens à Rome la plus ancienne académie scientifique d’Europe, et de l’Académie royale des sciences de Suède, a enseigné à l’université de Turin et dirigé l’Institut de physiologie de la Descartes pensait que l’animal n’a ni âme ni raison. De ce fait, il ne pense pas et ne parle pas. Il n’est rien d’autre qu’une machine perfectionnée. Il réagit comme un automate à des stimuli. Dans la cinquième partie du Discours de la Méthode1637, dans la Lettre au Marquis de Newcastle23 novembre 1646, il compare l’animal à une horloge, composée de pièces mécaniques et de ressorts.
ÉnoncéLa raison s'oppose-t-elle à toute forme de croyance ? CorrigéIntroductionCroire, c'est étymologiquement faire confiance à », c'est-à-dire ajouter foi ». Ainsi, croire quelqu'un, c'est penser que ce qu'il dit est vrai, sans pourtant en avoir la preuve ; croire en un Dieu, ce n'est pas savoir que ce Dieu existe en ce cas il ne s'agirait plus de croyance, précisément, mais être intimement convaincu de son existence, même si cette dernière ne devait être démontrée par rien. Or, la raison nous recommande de ne rien tenir pour vrai, dont on ne puisse démontrer la vérité ; alors, la raison s'oppose-t-elle à toute forme de croyance ? Le problème est particulièrement aigu dans le cas des croyances religieuses croire en une religion, en effet, c'est accepter en sa créance des articles de foi qui non seulement semblent ne pas pouvoir être démontrés, mais qui vont à l'encontre de la logique même de la démonstration. Ainsi, être chrétien, c'est croire en la Sainte Trinité ; or, comment un être pourrait-il être à la fois triple et un ? C'est aussi croire que le Christ était à la fois homme et fils de Dieu cela semble contradictoire, cela semble absurde. Aussi bien dans son fondement accorder sa confiance sans preuves que dans son détail les articles de foi, la croyance religieuse semble réclamer de nous que nous suspendions l'usage de notre raison il faudrait en somme accepter pour vrai ce qui est manifestement aberrant. Mais ne peut-on, au contraire, penser qu'il y a des choses qui excèdent les pouvoirs de notre raison, qu'il serait vaniteux de penser que ce qui semble absurde pour nous l'est en soi ? En d'autres termes, ne serait-il pas plus raisonnable de renoncer à ériger la raison humaine en juge de toutes choses, en lui reconnaissant ses propres limites ? Et réciproquement, ne peut-on penser qu'une forme de croyance religieuse puisse se maintenir dans les limites de la raison ? Peut-être alors la contradiction entre la raison et la croyance n'est-elle qu'apparente ; mais en ce cas, il nous faudra démontrer que ce qui excède la raison n'est pas nécessairement contraire à la L'articulation de la foi et de la raison1. Il faut reconnaître les limites de la raison humaineFaut-il admettre comme allant de soi la contradiction entre la croyance et la raison ? La raison ne peut-elle, à l'évidence, que prouver l'absurdité de la foi, et la foi réclame-t-elle indubitablement que nous abandonnions là toute rationalité ? Il existe, cela n'est guère douteux, des croyances absurdes celles qui portent sur des objets de savoir et qui viennent contredire des démonstrations fermement établies. Je puis bien croire que la Lune est habitée, et être prêt à en mettre ma main au feu, ma sincérité ne fait rien à l'affaire une telle croyance vient contredire l'ordre des raisons, elle n'a pas grand sens, et n'a pour se justifier que la force de ma conviction subjective. Mais précisément la foi religieuse, quant à elle, n'est pas absurde, en ceci que la raison peut produire un discours rationnel à son revient à saint Thomas d'Aquin d'avoir voulu articuler ce que le sens commun oppose la croyance religieuse ne réclame pas de nous l'ignorance, et la raison ne parle pas contre la Révélation. Selon saint Thomas, en effet, rien dans la religion révélée c'est-à-dire dans la Bible comme parole de Dieu transmise aux hommes ne vient contredire la raison pour preuve, le théologien peut raisonner à partir des articles de foi – si la Révélation était absurde, une théologie rationnelle serait impossible, et tel n'est justement pas le cas. Cependant, si les articles de foi ne sont pas purement et simplement irrationnels, ils excèdent toutefois les pouvoirs de compréhension de la raison humaine. Mais ce qui n'est pas intelligible pour nous n'est pas inintelligible en soi si nous ne comprenons pas tout, la Révélation est pour Dieu l'évidence même. Et précisément, si c'est Dieu lui-même qui a mis la raison en l'homme, alors la religion ne peut pas nous commander d'en suspendre l'usage exiger de nous ce qu'on nomme la foi du charbonnier » lequel figure celui qui croit sans avoir des raisons de croire, ce serait, en fait, aller à l'encontre de la bonté des œuvres de Dieu. Le croyant doit donc faire usage de sa raison, tout en reconnaissant qu'elle est limitée et qu'elle ne peut pas tout Il faut démontrer autant que faire se peut les articles de la foiLe croyant devra, par conséquent, chercher à démontrer ce qui est démontrable, et accepter que tout ne le soit pas, parce qu'il est un être fini et que son pouvoir de compréhension est également fini. Dans son infinie bonté, le Créateur nous a révélé dans le texte saint des vérités que nous n'aurions pas pu saisir par nos seules forces pour saint Thomas d'Aquin donc, la foi éclaire la raison autant que la raison éclaire la foi. Ainsi, s'il reconnaît qu'il y a bien des mystères de la foi », c'est-à-dire des propositions que notre raison ne peut démontrer, saint Thomas entend en revanche indiquer des voies » qui permettent à cette même raison de poser l'existence de Dieu. Il ne s'agit pas à proprement parler de démonstrations, mais d'un cheminement où rien n'est contraire à ce que notre raison peut légitimement accepter. Ainsi, cette dernière peut admettre que tout ce qui est n'est que du possible, qui aurait pu ne pas être il n'y a rien dans le monde, qui soit absolument nécessaire, parce que ce monde lui-même aurait pu ne pas être. Or, le possible ne peut de lui-même passer au réel, et cela également la raison peut le reconnaître sans se contredire il faut donc qu'il y ait un être nécessaire, qui soit cause de la réalisation du possible, c'est-à-dire de son passage à l' Thomas donne ainsi cinq voies différentes que peut prendre la raison, et qui l'amèneront toutes à comprendre que l'existence de Dieu n'est pas irrationnelle. La difficulté, c'est que ces chemins reposent tous, à des degrés divers, sur des présupposés eux-mêmes indémontrés ou sur des circularités logiques par exemple ici sur la présupposition que le monde aurait pu ne pas être. Mais alors, si les voies de la démonstration ne satisfont en fait pas pleinement à l'exigence rationnelle, faudra-t-il aller contre saint Thomas et admettre une bonne fois que nous n'avons aucune raison de croire, bref, que la croyance échappe au domaine de la raison ? Est-il rationnel alors de soutenir que je crois sans avoir d'autre raison de croire, que la confiance que j'accorde à la Révélation ? Mais que vaut cette confiance, si elle ne repose sur rien d'objectif, et en quoi diffère-t-elle alors de celui qui croit sans raison aucune que la Lune est habitée ?II. De l'impossibilité d'une preuve de l'existence de Dieu aux postulats de la raison1. Toute preuve de l'existence de Dieu est impossibleC'est Kant, dans la Critique de la raison pure, qui le premier a montré pourquoi aucune preuve de l'existence de Dieu ne pourrait jamais nous être donnée. Certes, je puis bien avoir un concept de Dieu ; mais je ne peux jamais déduire l'existence du seul concept – pour reprendre un exemple célèbre, le concept d'un billet de banque dans ma poche est exactement le même, que le billet y soit ou pas. Pour être assuré qu'un objet réel correspond à mon concept, que donc ce concept n'est pas une forme vide, il faut un contenu intuitif seule la perception peut m'apporter la preuve qu'il existe bien quelque chose qui correspond dans le réel au concept que j'ai dans mon entendement. Or, percevoir, c'est toujours et nécessairement percevoir dans le temps et dans l'espace tous les objets perçus sont situés à un point de l'espace et du temps ; mais Dieu, dans la définition même que j'en ai, est un être éternel il est hors du temps et ubiquitaire il n'est d'aucun point de l'espace. Par définition donc, je ne pourrai jamais percevoir Dieu ; je n'aurai alors jamais de contenu intuitif pour remplir le concept que je possède. D'où la conclusion que Kant en tire on peut certes penser à l'existence de Dieu, mais on ne pourra jamais la connaître ; en d'autres termes, on ne peut, sans contradiction, espérer en faire un objet de savoir – c'est-à-dire nous ne pourrons jamais la est alors le point capital si nous n'aurons jamais aucune preuve rationnellement admissible de l'existence de Dieu, alors les articles de la foi ne sont pas les objets d'un savoir possible, et voilà qui suffit à distinguer la croyance religieuse des autres formes de convictions subjectives. Celui qui croit qu'il existe d'autres planètes habitées dans l'univers n'en sait rien nous n'en avons à présent aucune preuve objective ; mais cette absence de preuve est une absence de fait, et non de droit une planète, fût-elle lointaine, est dans le temps et dans l'espace, elle peut être l'objet d'une intuition sensible, c'est-à-dire d'une perception possible. La connaissance progresse, ce qui était une simple croyance peut devenir un savoir à présent et tel n'était pas le cas à l'époque de Kant, nous savons que ni la Lune, ni Mars ne sont habitées. Il en va tout autrement de la foi religieuse elle porte sur des objets qui, par définition, ne seront jamais des objets de savoir, en sorte qu'il faut selon Kant distinguer l'opinion objet d'un savoir possible et la foi qui échappe à tout savoir. 2. Refus de la position sceptiqueLa croyance n'est donc pas un concept univoque il existe des modalités distinctes de la conviction. Mais alors, s'il est absurde de persister à croire ce que la raison a démontré comme étant faux, que faire de la foi religieuse, où la raison est impuissante à démontrer quoi que ce soit ? Faut-il reconnaître que la croyance en un Dieu est dénuée de tout fondement rationnel et que la raison doit nous contraindre à ne plus y croire ? Non pas la raison humaine n'est pas seulement impuissante à démontrer l'existence de Dieu, elle est tout autant incapable de démontrer son inexistence, en sorte qu'il n'est pas plus ou pas moins rationnel d'affirmer que Dieu existe, que d'affirmer qu'il n'existe pas. Dans les deux cas, il s'agit de foi et non de connaissance ; ces croyances ne sont donc pas plus contraires à la raison l'une que l'autre, pourvu seulement qu'elles demeurent ce qu'elles sont – non des savoirs, mais des croyances qui, comme telles, ont conscience de l'insuffisance de leurs fondements. Pour ne pas être contraire à la raison, la croyance religieuse doit donc demeurer seulement ce qu'elle est, une foi que rien ne vient démontrer ; c'est quand elle fait sienne l'orgueilleuse prétention d'une certitude apodictique » c'est-à-dire d'un savoir nécessairement vrai qu'elle va à l'encontre de ce que la raison peut pur point de vue théorique, donc et ici théorique signifie tout ce qui se rapporte à la connaissance », les grandes questions de la foi religieuse la croyance en l'existence d'un Dieu, en l'immortalité de l'âme sont purement et simplement indécidables, et le demeureront à jamais. La croyance excède entièrement la raison, au sens où la raison est impuissante à prendre parti pour, ou contre elle. Le plus raisonnable serait-il alors d'adopter une position sceptique, en affirmant que rien ne venant démontrer l'existence de Dieu, non plus que son inexistence, il serait sage de suspendre notre jugement, en reconnaissant que nous n'en savons rien et n'en pouvons rien savoir ? Du point de vue théorique, donc, ce scepticisme semble la seule position rationnellement admissible puisque nous n'en saurons jamais rien, autant suspendre notre jugement et réputer une bonne fois pour toutes les questions que pose la foi comme étant indécidables. Toutefois, ce scepticisme suppose que le seul usage possible de la raison, c'est la connaissance – en termes kantiens que l'intérêt théorique fait le tout de l'intérêt de la raison. Or, ce que Kant va montrer, c'est justement que tel n'est pas le Les postulats de la raison pure pratiqueEn plus de l'intérêt théorique qui se résume en une question Que puis-je savoir ? », la raison est en effet animée d'un intérêt pratique » où la question devient Que dois-je faire ? ». Or, ce que nous dit notre raison, c'est que nous devons faire notre devoir, et d'abord en traitant toujours autrui comme une fin en soi, et non comme un moyen pour nous ce que la loi morale commande, c'est de ne pas se servir d'autrui pour satisfaire nos désirs ; en d'autres termes, un acte sera moral s'il peut être voulu par tout être raisonnable sans contradiction aucune. Certes, ma sensibilité m'ouvre au plaisir et à la peine il n'y a de plaisir ou de souffrance que sensibles ; mais je ne suis pas un animal, je ne suis pas qu'un être de sensibilité j'ai une raison, laquelle me commande de faire mon devoir, même si je n'en ai pas envie, même si ce devoir compromet mon bonheur ici-bas. Et tel est le point tout dans l'expérience atteste qu'en ce monde, l'union du bonheur et de la moralité est impossible. Comme l'affirme Kant, l'histoire montre assez qu'ici-bas, les justes sont punis, et que triomphent ceux qui ont su ne pas s'embarrasser de trop de scrupules. L'exemple kantien est celui de cet homme qui refuse de faire un faux témoignage pour accuser un innocent, alors que ce mensonge lui est ordonné par le Prince parce qu'il n'a pas voulu être injuste, et parjure, il finira condamné à conséquent, il semble bien y avoir une contradiction entre ce que la raison ordonne fais ton devoir quel qu'en soit le prix et notre légitime aspiration au bonheur – car s'il est indigne d'un être raisonnable d'ignorer son devoir au nom de son désir d'être heureux, il serait désespérant pour un être fini et sensible donc ouvert au plaisir et à la peine de sacrifier son bonheur au commandement moral. Ainsi donc, celui qui au nom de la défense de son bonheur accepte de ne pas faire son devoir, celui-là s'avère immoral et indigne de ce bonheur même ; et celui qui fait son devoir malgré tout se montrera digne d'un bonheur… qu'il aura pourtant sacrifié ! Il y a bien là, et à l'évidence, une contradiction. Cette contradiction, Kant la résout par ce qu'il nomme les postulats de la raison pure pratique » il faut faire son devoir envers et contre tout, même au prix du malheur ; et il faut espérer qu'un Dieu juste et bon récompensera ailleurs et plus tard celui qui a fait son devoir, en lui accordant le bonheur dont il s'est montré digne. Ni l'existence de Dieu, ni l'immortalité de l'âme ne sont démontrées par la raison théorique celle qui se préoccupe du savoir ; mais elles deviennent des exigences de la raison pratique, c'est-à-dire des postulats. Rien ne permet de dire, du point de vue théorique, que Dieu existe ou qu'il n'existe pas ; mais si nous posons qu'il n'existe pas, alors nous serons amenés à désespérer et à ne plus vouloir faire notre devoir. ConclusionTelle est, du moins, la conclusion posée par Kant si la raison théorique ne pourra jamais démontrer l'existence de Dieu, la raison pratique l'exige et la postule. Croire, ce n'est donc pas renoncer à l'usage de la raison, à condition que cette croyance ait été épurée de tous les préjugés dogmatiques croire, c'est savoir qu'on ne sait pas, mais conserver l'espérance que le juste sera un jour récompensé de n'avoir pas abdiqué l'exigence de la droiture et de la justice. La croyance religieuse est donc conforme à la raison, quand elle prend la forme d'une espérance je ne sais pas s'il existe un Dieu juste et bon qui récompensera ailleurs et plus tard les efforts faits ici et maintenant par l'homme vertueux ; je ne le sais pas et je n'en saurai jamais rien, mais il n'est pas absurde de l'espérer – davantage même un tel espoir est conforme à la raison au point d'être nécessaire à tout être raisonnable, même à celui qui ne croit pas. Je puis fort bien, en effet, ne pas croire en Dieu ; mais même l'athée qu'il l'avoue ou qu'il l'ignore ne peut, selon Kant, trouver désespérante l'idée qu'un Dieu rendra raison du mal, compensera nos souffrances, et assurera la conjonction, impossible sur Terre, du bonheur et de la vertu.
croyance que tout objet a une ame