au moins j aurai laissé un beau cadavre
Aumoins j’aurai laissé un beau cadavre. 2 n° 132 juin 2011 2 On pourra compléter les quelques pistes qui sont données ici par les nombreuses ressources disponibles sur la pièce et ses mises en scène : • Shakespeare : la scène et ses miroirs, Hamlet et La Nuit des rois, coll. « théâtre aujourd’hui », CNDP, n° 6, 1998. • Dossier pédagogique sur Hamlet de Peter Brook,
Ily rencontre Sophie, avec qui il va se retrouver plongé dans le mystère de la mort de Christian quand ils découvriront son corps sans vie au beau milieu de nulle part. Ils vont passer l’été a observer les états de décomposition du cadavre de Christian sur un vieux sofa qui d’une certaine façon, semble lié à Christian.
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2011, et donc Au moins j’aurai laissé un beau cadavre. En tant que spectateur, j’ai vécu cette pièce comme un choc retentissant. J’ai retrouvé dans ce spectacle les notions que j’aime
Lemembre 'Nyx Spero' a effectué l'action suivante : Lancer de dés 'Dé 4 faces' :
nonton film miracle in cell no 7 korea. n° 132 juin 2011 © CHRiStOPHE RAyNAuD DE LAgE/fEStiVAL D’AVigNON b Quels corps de métier du théâtre les élèves ont-ils pu voir sur le plateau ? Toutes les personnes qui participent à l’élaboration du spectacle sont mises en jeu, à un moment ou à un autre – les comédiens, évidemment ; – les techniciens, qui font les changements de décor à vue, revêtus du même costume de banane que celui de Claudius ; – le metteur en scène, Vincent Macaigne, qui apparaît au plateau à l’entracte, pour le nettoyer et le déblayer ; – la régie, qui, plusieurs fois, est prise à partie par les comédiens ; un technicien lumière intervient même, lors de la pièce d’Hamlet, pour demander aux comédiens de jouer ; – enfin, lors des représentations à Avignon, le régisseur lui-même, qui monte sur le plateau pour demander aux spectateurs de regagner leur fauteuil. On rappellera aux élèves que le théâtre a toujours été pour Vincent Macaigne une aventure collective. b Faire réfléchir les élèves à leur rôle en tant que spectateurs. Ont-ils été amenés à faire des choses que le public de théâtre ne fait pas ordinairement ? Ont-ils eu le sentiment de participer à la représentation, et à quels moments ? Le théâtre de Vincent Macaigne amène aussi le spectateur à sortir de sa place et de son habituelle passivité. D’abord, parce qu’il est traité sans ménagement les premiers rangs se voient distribuer au début du spectacle des protections auditives et une bâche plastique pour se protéger des éclaboussures de boue ou de peinture ; les femmes du public sont traitées de vieilles connes » et les quelques spectateurs qui pensent pouvoir filer discrètement avant la fin du spectacle sont en général alpagués par les comédiens. Ensuite, parce que le public est aussi associé au jeu – avant le spectacle, un chauffeur de salle l’encourage à monter sur le plateau, puis à danser et chanter avec lui ; 16 16n° 132 juin 2011 14. On peut voir la vidéo ici xjvcpb_des-spectateurs-se-jettent-dans-lafosse-de-au-moins-j-aurais-laisse-un-beaucadavre_fun – pendant le spectacle, il est pris à partie par les comédiens qui lui demandent de jurer ou d’applaudir ; – des jeux avec des spectateurs sont mis en place le comédien Roger Roger offre un fruit et son numéro de portable à une jolie femme dans le public ; Gertrude offre sa culotte à l’issue de son strip-tease ; – des comédiens s’assoient au milieu du public pendant la représentation de la pièce d’Hamlet, ou courent à travers les rangées de spectateurs. Dans le spectacle, le public joue un rôle à part entière. Le fait de fouler le plateau est assez symbolique de la place qui lui est offerte. Certains spectateurs s’emparent de cet espace de liberté qui leur est laissé. On a ainsi vu, un soir, une jeune femme lancer à son tour ses sandales sur le plateau lors du monologue de Claudius, et deux jeunes gens plonger dans la fosse de l’avant-scène 14 ! Work in progress b Proposer aux élèves d’écouter la rencontre entre Vincent Macaigne et le public du Festival d’Avignon Que dit le metteur en scène sur son rapport à l’écriture ? Vincent Macaigne fait évoluer soir après soir la représentation. Lors de la conférence, il explique disposer de 7 ou 8 heures de matériau de spectacle, d’où il a extrait 3h30. Le processus d’écriture du spectacle naît du plateau et peut évoluer en fonction des représentations. b Qu’est-ce que cela nous apprend du statut du texte dans un tel spectacle ? On est dans un processus d’écriture qui évacue la littérarité. Le texte théâtral se construit au présent du plateau, il n’est pas figé, certaines phrases pouvant être modifiées par les comédiens. On rappellera aux élèves que cela explique en grande partie pourquoi Vincent Macaigne refuse l’édition de ses textes. b Les élèves ont-ils observé Vincent Macaigne en régie ? Ont-ils l’habitude de voir un metteur en scène agir ainsi ? Lors des représentations au Festival d’Avignon, Vincent Macaigne se tenait en régie, à vue, pendant tout le spectacle. Les spectateurs 17 17 b On pourra faire lire aux élèves la critique de Florence March qui regrette que la place réservée au public ne soit pas plus réelle et leur demander de réagir http// b De quelles autres pratiques culturelles, sociales ou même sportives pourrait-on rapprocher le théâtre de Vincent Macaigne ? Au moins j’aurai laissé un beau cadavre crée une convivialité, un partage que l’on trouve dans d’autres formes artistiques ou culturelles. Il emprunte certains codes à d’autres formes plus populaires comme le concert, la télévision ou même le match. Cela confère au spectacle un caractère festif. C’est le cas par exemple de l’entracte, qui est accompagné d’une chanson de variété italienne, Sara Perche Ti Amo de Ricchi E Poveri. ont pu le voir donner des consignes de jeu aux comédiens, rectifier des éléments en communiquant par de grands gestes survoltés, à l’instar d’un chef d’orchestre. Là encore, ce positionnement indique une volonté de se confronter au présent du plateau le jeu n’est pas fixé une fois pour toutes, il réagit et évolue en fonction de l’énergie de chaque soir. Le travail théâtral n’aboutit pas à un produit fini qui serait le spectacle. Au contraire, le spectacle donne à voir un processus de travail en direct. b Qu’est-ce que ce work in progress induit dans le jeu des comédiens ? Les comédiens auront certainement frappé les élèves par leur énergie et l’intensité de leur jeu. Ils s’autorisent de larges parts d’improvisation, en réagissant aux départs des spectateurs par exemple ou en développant plus ou moins longuement certaines scènes c’est le cas de la bagarre avant le début de la pièce d’Hamlet, lorsque commence la seconde partie. Les comédiens sont aussi associés à l’écriture du spectacle. La scène inaugurale du chauffeur de salle est née d’un pari entre Vincent Macaigne et le comédien Sylvain Sounier. Celui-ci devait gagner 50 euros s’il réussissait à faire monter tout le public sur scène !
Laure Calamy, Au moins j'aurais laissé un beau cadavre Crédits photo le Pendant que je délaissais le blog, j'en ai profité pour vivre aller voir des amies, manger au restaurant, aller au cinéma, et ALLER AU THEATRE. Cela faisait plusieurs mois que je n'avais pas mis les pieds ni coté cour ni côté jardin. A vrai dire, la dernière fois, mon dos avait mis 2 semaines à s'en remettre. J'ai sauté le pas et renoué avec d'anciennes amours en jetant mon dévolu sur Au moins j'aurais laissé un beau cadavre de Vincent Macaigne, qui avait fait sensation au festival d'Avignon 2011. Au programme ce soir... Les critiques du journal local étaient particulièrement élogieuses, les bribes d'infos très rapidement glânées sur le net aussi aujourd'hui vous pouvez vous faire une idée du spectacle grâce à Télérama, Le Monde, France Inter En fait, j'aurais du me méfier. C'est suspect d'être ainsi adoubé par différentes églises du microcosme cultureux parisien! Une pièce appréciée par les critiques extrait du livret du spectacle Posons rapidement le décor Macaigne est un acteur et jeune metteur en scène qui a le vent en poupe et qui est auréolé d'une aura de "petit génie". Son crédo, le théâtre épique. Pour faire vraiment très simple et schématique, le théâtre épique, c'est Brecht et Piscator. C'est un théâtre non pas du sentiment, mais de la raison, qui repose sur un phénomène de "distanciation" qui permet au spectateur de prendre du recul par rapport à ce qui se joue sur scène. C'est un théâtre de la rupture au service d'une critique sociale et politique. Je vous vois venir d'ici..."boring, boring, boring"...Et bien, non, enfin pas pour les raisons que l'on croit. Macaigne revisite ici la tragédie d'Hamlet à sa sauce, en transposant dans une espèce de monde moderne et froid, à grands coups de corps, de cris, de sexe, de miasmes. Un décor industriel post ou pré-apocalyptique avec un cimetière et un préfabriqué suspendu dans les airs accompagnent le spectateur tout au long de cette loongue, très loooongue plongée dans la folie, et l'ignominie humaine. crédits photos La pièce dure 3h15 avec un entracte d'un quart d'heure Franchement pas le genre de chose à me rebuter! Pour moi, c'est plutôt des défis scénaristiques que je m'attends à voir relever, et de belles prouesses de la part des comédiens...Pour info, je me rappelle avoir vu en 2003 une pièce en allemand surtitré Der Meister und Margarita qui durait 4h mise en scène de Franck Castorf qui dirigeait la Volksbühne! J'ai pris mon pied! De l'outrance des hurlements pendant la moitié voire les 3/4 de la pièce, un jeu sur l'illusion du réel assea fatiguant, deux scènes de coït notamment une dans la boue, puis dans une mare de terre, des fluides qui giclent sur le public à un rythme régulier, une scène de viol très longue, énormément de violence, des quintaux de glaire et des litres de faux sang, de la fumée qui envahit toute la salle, des confettis, des pétards, de l'argot, des "sales putes" et "grosse conne" à tour de bras... Vous aimez les jeux du cirque? Vous en aurez pour votre argent! Pour moi, une pièce longue et inégale Quelques moments de fulgurance et de beauté deux monologues audibles et plein de grâce. Des décors qui demeurent d'une grande beauté et d'une belle puissance onirique mais justement, il y en a trop, tout le temps... On sent que Macaigne a travaillé pour le cinéma. Il y a un parti pris au niveau de la plasticité de l'ensemble, vraiment pas mal du tout. Mais il y a trop de tout. J'ai fini par passer près de 20 min à me questionner sur les jeux de lumière, plutôt que sur le jeu des acteurs. La 2e partie m'a semblé moins pire que la première. Peut-être parce que je m'étais habituée au grand cirque sur le plateau, et que j'avais perdu tout espoir de voir quelque chose de vraiment intéressant. Bon, j'ai été bien perdue. Pour moi, le grand mérite de tout le schmilblik, c'est que ça m'a donné envie de relire Hamlet de Shakespear. Juste pour voir et lire entre les lignes ce que le metteur en scène a trahi, et ce en quoi, il a été tout de même fidèle....Je ne peux même plus vous dire qui fait quoi...Il n'y avait pas d'intrigue. Les choses étaient présentées de façon a-chronologique! J'ai trouvé l'ensemble d'une platitude sans fin. J'ai bien compris le parti pris de l'outrance, pour faire sortir le spectateur de son confort bourgeois. Mais, là, c'était l'overdose. Une heure en moins aurait peut-être été la bienvenue. Pour moi, rien de bien nouveau sous le soleil, sinon une bonne grosse caricature de ce que la mise en scène actuelle peut faire de mieux, et surtout de pire. Un beau moment de théâtre contempoRIEN. Un bon gros foutage de gueule! Il y avait pas mal de scolaires dans la salle. J'ai trouvé fâcheux qu'on leur présente ça ainsi, que leur éducation artistique soit émaillée de"mise en scène de l'extrême" qui n'ai absolument rien à envier aux séries, vidéo youtube, jeux vidéos auxquels ils sont très tôt confrontés. Finalement entre leur "réel fantasmé" et cette mise en scène peu voire pas de frontières. Et c'estpourtant une aficionado de True Blood qui vous parle! Un bout de sein qui dépasse, une pénétration suggérée et de l'autodérision ne me font pas peur! Mais quand c'est fait de façon intelligente, ça n'a pas le même effet sur moi. Je me rapelle que pour moi, le théâtre, ado, était une lucarne vers d'autres visions du monde, vers des idées, vers des questionnements. C'était stimulant. Pour moi, point d'autre conclusion avec Macaigne que Consomme ta pièce de théâtre et Crève! Ces partis pris du théâtre contemporain me fatiguent, et je pense réfléchir à deux fois avant de retourner dans un théâtre municipal, une scène nationale ou une maison de la culture. Et vous, quels ont été vos expériences en matière de THEATRE? contemporain ou non? Est ce que ça vous botte?
Posted on 4 novembre 201127 mai 2021 La Parafe Spectacles 6 Comments Au moins j’aurai laissé un beau cadavre » de Vincent Macaigne à Chaillot S’il y a un reproche que l’on ne peut pas adresser à Vincent Macaigne, c’est de faire les choses à moitié. Dans Au moins j’aurai laissé un beau cadavre, d’après Hamlet de Shakespeare, le jeune metteur en scène va jusqu’au bout dans l’excès et dans l’épuisement des énergies. On ressort de là en en ayant pris plein la face et avec le désir de hurler à notre tour. Lire la suite
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